Vieille branche
- Pierre-Jacques Gauthier

- 7 mars 2024
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Dernière mise à jour : 26 mars 2024

C'est le temps des murmures remplis de souvenirs. Il y a ceux qui se tiennent encore par la main et ceux qui ne sont plus ensemble. Bien sûr, les calendriers ont été remplacés par les photos tout près du téléphone qui sonne parfois. La douleur de notre corps remplace celle de tous ces défis pour qui nous avons cru être amoureux ou sûrs de nos réalisations. Notre corps ressemble à une carte routière ayant beaucoup voyagé qui est humble maintenant de ses désirs et ne demande plus qu'un peu de tendresse. Seul notre miroir brise notre solitude avant d'aller à cette dernière maison remplie de vieillards beaucoup plus vieux que nous dans notre coeur. Puis, chaque mois, il y a ceux qui partent, ces amis de fin de vie, cette frontière de nos dernières larmes ou fou rire. Les voyages sont finis, les courses folles et nos rêves trop grands remplis de tous ce temps que l'on pouvait rendre riche ou pauvre. C'est l'heure du bilan de toute une vie qui peut durer jusqu'à cent ans là où notre mémoire n'est plus capable de se rappeler avant de s'éteindre dans la confusion de tous ces étrangers qui connaissent notre nom. C'est encore possible de dire « je t'aime, pardonne-moi de mes faux pas, merci de venir me voir et souviens-toi pour moi avant que je m'endorme ». En vérité même si je suis une vieille branche, le feu brûle encore en moi pour recommencer encore une autre fois pour que tu sois peut-être celui qui sera vieux pour mes yeux d'enfant.

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