J'ai souvenir
- pj84432
- 31 mars
- 3 min de lecture
J’ai souvenir d’un petit garçon rêvant qu’il volait la nuit, il a appris à nager au même moment qu’il a fait ses premiers pas pour finalement courir plus vite que le vent.
J’ai souvenir de cette marguerite dont il a raconté l’histoire puis celle de son chien avant de raconter la vie. Mais il ne peut dire au-delà des mots pour montrer ce que ressent son cœur dans son plus profond là où son âme est si seule et tellement heureux d’entendre la musique de votre coeur.
J’ai souvenir qu’il a neigé pour son premier bonhomme de neige. Il a grandi au rythme des saisons, aimant ces étés davantage, pédalant plus loin et plus vite pour cette liberté jusqu’au trèfle à quatre feuilles. Chez moi, les jours ont passé pour me suivre, par la suite dans ce temps un peu pressé. Tout petit, je suis devenu grand pour comprendre qu’il vaut mieux dire la vérité avant de devenir vieux et qu’elle nous souffle à l’oreille.
J’ai souvenir de notre rencontre aux couleurs de mes meilleurs rêves malgré le chemin si difficile avant de rire ensemble. J’ai cru te reconnaître trop souvent avant de voir en toi, alors je t’ai suivi pour vieillir ensemble en ces moments de tendresse, caressant notre âme.
J’ai souvenir de tous ces jours de travail où la nuit je me reposais. Je me souviens de toutes mes rencontres avec ses hauts et ses bas de tellement d’émotions pour grandir, je crois.
J’ai souvenir que j’ai rêvé avec mes ailes de mon innocence. Toutes ces choses à accomplir et tout ce temps invincible.
J’ai souvenir de toutes ces guerres où avec la distance les autres hommes ont fermé les yeux. Lourde est ma peine pour ces enfants qui pleurent dans le silence de la conscience des autres qui savent.
J’ai vu la beauté du monde. J’ai fermé les yeux pour voyager dans vos coeurs pour voir tous les chemins de votre équilibre, source du bonheur. J’ai souvenir de nos rencontres avant notre histoire
J’ai souvenir, maintenant de toutes mes erreurs et de toutes ces fêtes en moi de mes réussites. Que de rires et de pleures le temps de ces fleurs fanées parties me laissant seul avec ce rêve de vivre à deux, puis ce fut le temps d’une chanson d’amour pour dix milles ans.
J’ai souvenir de toutes ces choses qui sont devenues miennes après tous mes efforts. Mais je sais maintenant qu’il est plus important d’avoir donné à celui dans le besoin sur notre route, de pouvoir dire je t’aime et de l’entendre tel l’écho de celui qui se souvient.
J’ai souvenir de mes douleurs et de m’avoir pardonné même si cela est plus difficile qu’à vous. Longue est l’attente de cette interminable réponse du destin, de cette réponse avant de savoir.
J’ai souvenir de tous ces mots que j’ai écrits pour qu’ils restent après, que toute cette neige tombée sois fondue pour qu’au printemps suivant je puisse vous dire encore plus loin que tous ces mots.
J’ai souvenir encore de tous ces voyages où la neige ne peut se rendre, là-bas la conscience de la différence est si importante pour faire l’amour à la vie.
Puis maintenant, j’ai souvenir que le temps a soufflé sur les bougies. J’ai conscience de sa force, de son importance pour guérir et comprendre qu’on ne sait jamais. Le destin est la source, le début et la fin.
J’ai souvenir et j’espère le plus longtemps possible au-delà du dernier voyage.


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