Pensées au large
- Pierre-Jacques Gauthier
- 7 mars 2024
- 1 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 mars 2024

Ce soir, je suis ce capitaine du grand large, Comme avant moi, sur ce fleuve, le temps passe, La brume nous force à voir si près jusqu'en nous, Le ciel est si bas qu'il nous est permis d'y voguer.
Là-bas, le pays est grand, brisant les frontières, Les maisons faites de bois trempé portent fièrement leur nom, Même quand le soir vient visiter le jour, Et que les grands mats bravent le vent de tempête.
En ces lieux, les baleines ressemblent à de beaux vaisseaux, Le phoque est ce témoin brisant la solitude, Puis, il y a le foin de mer, le long de toutes ces îles, Avec cette senteur d'eau de mer depuis dix mille ans.
Loin de vous, je peux voir toutes les étoiles, Je peux comprendre le rêve de Jonathan le goéland, Puis emmener, en ce bref instant, tous ces dangers en vos cœurs, Et ce grand mal pour qu'il ne soit plus qu'une poussière d'étoile.
Tout de blanc vêtu, le béluga se marie à mes souvenirs, En ces moments de grâce, j'y cueille le bonheur, Ici, je suis cette vague parlant à Neptune, Ici je suis ce capitaine voyant ce phare, Comme la lumière de vos maisons meublant vos jours.
Ce soir, je peux entendre la mer si froide, Je peux me réchauffer car j'entends vos coeurs, Ce soir, je suis ce rêve d'un monde meilleur, Comme ces quelques mots jetés à la mer, Dans cette bouteille remplie d'espoir et de souvenirs.
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